par Gary Poignant
Je songe à renouer avec un vieil ami : le marathon.
J’ai couru mon premier marathon en 1996, à Victoria. Cela a amélioré ma vie de bien des façons. J’ai découvert une force et une endurance que je ne savais pas que je possédais.
J’ai terminé plusieurs courses inoubliables, entre autres à Boston, Chicago et New York. J’ai mené depuis une vie plus saine et je suis plus heureux.
Et, plus important encore, j’ai découvert le véritable amour.
En mai 2001, j’ai convaincu ma partenaire et meilleure amie, Linda, de se joindre à moi pour participer au marathon d’Edmonton. Elle avait complété un marathon six mois plus tôt et avait accepté de s’inscrire pour courir le parcours épique à travers les rues d’Edmonton, en suivant le même parcours établi pour les athlètes de classe mondiale qui participaient aux Championnats du monde se déroulant cet été-là.
Gary à l’intérieur du stade panathénaïque d’Athènes après avoir terminé son 30e marathon en Grèce en 2016.
Avant la course, j’avais attaché une bague de fiançailles à des lacets et je l’avais placée dans une boîte à chaussures dans le coffre de ma Honda Civic. Après avoir terminé avec un record personnel, j’ai couru jusqu’à ma voiture garée près de là, j’ai récupéré la boîte à chaussures et je me suis dépêché de revenir. J’ai trouvé un endroit tout près de la ligne d’arrivée où je me suis mis à attendre. Dix minutes plus tard, Linda est arrivée avec le gros sourire. Après avoir reçu sa médaille de finissante, je me suis approchée et je lui ai remis la boîte à chaussures.
Linda me dit : « Qu’est-ce que c’est ? » alors qu’elle retirait le couvercle et prenait la bague. Je lui ai demandé : « Veux-tu m’épouser ? »
Elle a répondu : « Bien sûr » et elle m’a embrassée alors que des centaines d’autres coureurs déambulaient dans la zone d’après course.
Nous nous sommes mariés quatre mois plus tard et nous avons participé à un marathon caritatif à Lausanne, en Suisse, en octobre 2001 pour appuyer la Société de l’arthrite. Alors que je continuais à participer à un ou deux marathons par année, Linda a maintenu son approche plus décontractée vis-à-vis la course, ne s’inscrivant à un marathon que lorsque je la pressai un peu plus. En mars 2010, nous avons complété le marathon hors route de Motatapu, situé dans un endroit absolument spectaculaire sur l’île du Sud en Nouvelle-Zélande. Nous l’avons complété ensemble, du début à la fin tout en prenant des photos et en admirant les magnifiques paysages.
Ci-dessus : Gary et son épouse, Linda, traversant un ruisseau lors du marathon hors route de Motatapu 2010 en Nouvelle-Zélande.
En 2016, après avoir terminé mon 30e marathon à Athènes, j’ai décidé qu’il était temps d’accrocher mes chaussures de course longue distance. Une blessure persistante au genou, combinée à de l’arthrose, avait rendu la distance de 42,2 km à la course un peu trop inconfortable.
Depuis ma retraite volontaire des marathons, j’ai gardé l’arthrite sous contrôle avec de l’huile de CBD et des étirements réguliers. J’ai adopté une routine de marche et course sur des distances plus courtes pour rester en forme. Il me semblait que l’idée de courir des marathons s’atténuait et n’était plus qu’un souvenir lointain.
Mais c’était avant que je rencontre deux super seniors plus tôt cet été.
J’interviewais Roger Macmillan, âgé de 81 ans, et Ken Davison, âgé de 73 ans, pour un article dans une publication pour personnes âgées décrivant comment les deux hommes ont parcouru plus de 100 marathons et étaient prêts à s’inscrire au marathon d’Edmonton au mois d’août.
Roger, qui a complété 112 marathons, a entendu un commentaire impromptu au sujet de mon histoire de marathon et m’a glissé discrètement quelques mots d’encouragement.
« Tu es capable de le faire. Tu n’as même pas besoin de courir », a déclaré Roger, un marathonien fort détendu qui a adopté une version allégée de la technique du 10 et 1 du Coin des Coureurs : il coure pendant trois minutes et il marche pendant une minute.
Ses commentaires ont rapidement trouvé écho chez cet homme de 62 ans. Je me suis inscrit à une course de 10 km en septembre où je vais marcher et courir et prendre tout mon temps pour franchir la ligne d’arrivée. Après cela, j’aurai comme objectif de compléter un marathon l’année suivante. Mon seul objectif serait de terminer la course, quel que soit le temps que ça prend. J’avoue que j’éprouverais une immense satisfaction à courir un marathon de nouveau et de puiser à même l’adrénaline qui émane des coureurs, des bénévoles et de la foule.
Ainsi, après trois ans d’absence, l’événement qui occupait autrefois une grande partie de ma vie est maintenant de retour sur mon écran radar. J’espère créer de nouveaux souvenirs de marathon dans un avenir rapproché. À bientôt, mon ami.